Nos convictions
Réadaptation psychosociale
La réadaptation psychosociale répond aux besoins particuliers des personnes vivant ou ayant vécu des problèmes de santé mentale. Elle a pour mission de soutenir ces personnes, d’améliorer leur qualité de vie, leurs relations interpersonnelles et leur insertion dans un milieu de leur choix. Les personnes ainsi soutenues peuvent enfin savourer le succès, le plaisir de vivre et la satisfaction de leurs aspirations.
Une approche globale, holistique et écosystémique
Le processus de réadaptation psychosociale tient compte chez l’individu de l’interaction entre divers facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux. Multidimensionnel et dynamique, il s’inscrit dans la durée.
Une approche humaine et individualisée
En plus des besoins primaires, la réadaptation psychosociale prend en considération les motivations fondamentales des êtres : le désir d’être utile, le sens de l’appartenance, de l’épanouissement, de l’accomplissement.
Une approche professionnelle redéfinie
Toute intervention se fonde sur une confiance mutuelle et un partage de pouvoir. Dans une perspective de croissance, l’intervention vise:
à soutenir la personne;
à renforcer ses compétences;
à l’amener à retrouver la capacité et la volonté d’agir;
à la conduire à mobiliser sa force pour se rétablir.
Les trois pierres angulaires du rétablissement – l’espoir, la volonté d’agir et l’action responsable – catalysent l’utilisation efficace des services de réadaptation.
Une déclaration de principes
Le 11 mai 1995, lors de son assemblée générale annuelle, l’Association québécoise pour la réadaptation psychosocial (AQRP) adoptait une Déclaration de principes reconnaissant:
les droits de la personne vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale;
ses besoins particuliers;
son potentiel de croissance personnelle, professionnelle et sociale;
sa participation active et sa prise de pouvoir sur ses conditions de vie et son environnement;
l’importance de son réseau de soutien.
L’AQRP considère que seule une volonté affirmée de tolérance, de valorisation, de soutien à l’intégration et d’aménagement des politiques garantira à ces personnes une place au sein de la communauté.
La réadaptation psychosociale au Canada et ailleurs dans le monde
Rétablissement
Le rétablissement est au cœur de notre approche.
Voici quelques définitions:
Deegan (1996)
« Le but du processus de rétablissement n’est pas de devenir « normal ». Le rétablissement est une façon de vivre, une attitude et une façon de relever les défis de la vie de tous les jours. Ce n’est pas un processus linéaire : c’est une trajectoire qui comprend des moments de recul et des avancées […]. C’est l’aspiration à vivre, à travailler, à aimer, et ce, dans une communauté à laquelle il est possible de contribuer significativement. »
Anthony (1993)
« Le rétablissement est une démarche personnelle et unique qui vise à changer ses attitudes, ses valeurs, ses sentiments, ses objectifs, ses habiletés et ses rôles. C’est une façon de vivre une vie satisfaisante et utile, où l’espoir a sa place malgré les limites imposées par la maladie. C’est le développement d’un nouveau sens à la vie pour surmonter les effets catastrophiques de la maladie mentale. »
Lagueux (2007)
« Le rétablissement est un processus unique débutant là où la personne décide de ne plus donner le pouvoir à la maladie mentale de contrôler toute sa vie. C’est la redécouverte de soi, de ses capacités et de ses rêves tout en se donnant de nouvelles possibilités et cela, avec ou sans la présence de limites et de symptômes engendrés par la maladie mentale. C’est l’espoir d’une vie meilleure. »
Un pair aidant
« Le rétablissement, c’est regarder en avant et ne pas se mettre de barrières inutiles. C’est de contrôler son esprit même si on a encore des symptômes. C’est d’avoir des projets et de faire ce qu’il faut pour les réaliser. Le rétablissement c’est regarder vers l’avenir. »